![]() |
Virginie Déjazet
|
Célèbre par ses rôles de travesti
masculin et de femme primesautière, Elle habita à Seine-Port de 1840 à 1872, au , qui s'appelle à présent la Villa Déjazet |
Treizième et dernière enfant de modestes artisans, elle débute à l'âge de cinq ans comme danseuse et s'initie à la comédie avec sa sœur Thérèse, figurante à l'Opéra de Paris, et débute au théâtre des Jeunes-Artistes en 1806, puis au théâtre du Vaudeville l'année suivante. Engagée au théâtre des Célestins de Lyon en 1817, elle passe à Bordeaux en 1820 mais y reste moins d'un an, puis elle fait partie de la troupe du nouveau théâtre du Gymnase qui venait d'ouvrir en décembre 1820, où elle excelle dans les emplois de soubrettes. Suite à l'engagement de Jenny Vertpré en 1828, elle préfère abandonner le Gymnase pour le théâtre des Nouveautés, où elle joue pendant trois ans, avant de passer au théâtre des Variétés. Elle donna son nom aux « Folies-Déjazet » (actuel théâtre Déjazet), une salle de spectacle parisienne située sur le boulevard du Temple qu'elle avait acquise en 1859 pour son jeune protégé, le dramaturge Victorien Sardou et dont elle cèdera la direction à son fils, Joseph Eugène Dejazet. Elle avait également une fille, prénommée Hermione, morte le 18 décembre 1877, connue comme chanteuse et pour une composition. Elle se retira de la scène en 1868 avant d'y remonter en 1874. En effet, plusieurs personnalités du monde artistique - dont Victorien Sardou - s'étaient associées pour organiser un « bénéfice » à son intention, qui lui rapporta 60 000 francs - pour une représentation. Son extraordinaire vivacité, son esprit, son talent, et sa capacité à dire ambiguïtés de telle sorte qu'elles lui soient pardonnées, et une indescriptible espièglerie de tout son être contribuèrent à en faire l'une des étoiles les plus brillantes de la scène parisienne. Karl Moritz von Beurmann a dit d'elle : « Elle est la reine du vaudeville, la grisette par excellence, la plus charmante et la plus douce pécheresse de Paris, la salonnière la plus spirituelle et la plus drôle de la capitale. » En 1869, Napoléon III lui attribua une pension de 2 000 francs. Un recueil de ses saillies toujours justes et spirituelles a fait l'objet d'un ouvrage intitulé le Perroquet de Déjazet. Le 29 septembre 1874, M. Emile Blavet organisait à l'Opéra (salle
Ventadour) une représentation au bénéfice
de Virginie Déjazet, tombée presque dans la misère. Un peu plus d'un an après cette merveilleuse soirée, le 1er décembre 1875, Déjazet, qui s'était fait transporter chez son fils, rue Clavel, à Belleville, mourait d'un épanchement au cœur. Elle avait pris froid en revenant de chanter la Lisette de Béranger, au bénéfice de Mme Grenier. Les funérailles
ont été splendides! Tous les artistes de Paris étaient là et
aussi tous ceux qui avaient applaudi Déjazet dans son temps. Elle repose au cimetière du Père-Lachaise (division 81). |
|
![]() |
![]() |
|
![]() |
|
|
![]() |
|
|
![]() |
|
|
![]() |