Jean-Baptiste Ambroselli
|
Son Parcours : 1958 - Fresques, Lourdes Cité Secours |
|
|
|
|
|
|
Pourquoi l'arbre ? Comme une porte ouverte sur le mystère Braque disait "non pas copier mais être à l'unisson" S'immerger dans la nature comme un plongeur dans l'eau. Jean-Baptiste Ambroselli |
Acacia déraciné |
|
|
"Le pays de Caux, l'Île d'Yeu, les Landes, la vallée de l'Hérault
sont des endroits privilégiés où j'aime me ressourcer, renouveler mon regard
sur la nature et les êtres. "Dans le silence de l'été finissant, c'est toute la saveur de la vigne, qu'il s'agit d'exprimer : rapports subtils des pourpres de la grappe avec les verts ombrés brun-rouge des feuilles et les ocres roses des terres de l'Hérault." "Traces de vie également, la fulgurance du geste du danseur, comme le vol de l'oiseau, dessine l'espace dans l'instant et rejoins l'écriture de l'arbre dans le temps." "Peindre pour moi, c'est essayer de prendre une certaine distance, non pas pour m'éloigner du vivant, mais au contraire pour le comprendre de l'intérieur (ne pas se noyer dans le détail). Il ne s'agit pas de reproduire mais de tenter de pénétrer le secret de la fleur, de l'arbre, du danseur, d'un visage, d'une roche." "A la suite de ce travail d'approche dans la nature "vers une certaine connivence" il y a dans l'atelier, sur la toile, tout un cheminement plus silencieux, plus lent qui tente un approfondissement de ce qui a été reçu." "L'arbre m'a toujours intéressé. Pendant la guerre, j'étais en
Limousin, où il y a de vrais arbres. Des arbres qui ont vécu, qui savent ce
que c'est que la vie. Par rapport aux côtés éphémères de nos vies, l'arbre
a une permanence. "C'est le chêne mais aussi le cerisier en fleur. L'olivier est insaisissable comme l'existence. Dans l'olivier, il y a le rappel du vent qui passe... comme dans la Bible : on ne sait ni d'où il vient, ni où il va. Mais il vous traverse. Alors, on essaye d'être comme l'olivier et sa souplesse. J'ai peint un figuier de l'Île d'Yeu. J'aime cette figure, il a du mal à s'élever, il s'étend. Les branches existent, très souples, dans un dynamisme paresseux." "Le travail de l'artiste, c'est un peu cela : épouser l'essentiel, éviter le volontarisme, la raideur. Renoir disait : "Il faut être comme le bouchon dans le courant". Il n'y a pas de plan. Quand je démarre une toile, je ne sais pas où je vais. Et je suis même surpris du résultat. Pour moi, la source, c'est la nature. C'est là que je me nourris."
|
|