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José Alito06 50 09 08 11 |
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Restauration de tableau | |
![]() Une dizaine de trous, deux fortes rayures et des bords troués... |
![]() Détails |
![]() Détails |
![]() ...après 30 jours de retouches. |
À José de Huéscar, mon Maître. |
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Dessinateur, et grand illustrateur, il avait « un coup de crayon » qui relevait de la perfection. José de Huéscar nous a quittés en 2007, et, selon ses souhaits, ses toiles ont rejoint la ville de Huéscar, Province de Grenada, en Andalousie. Une Fondation à son nom permet de retrouver son œuvre. Participation à diverses revues et auteur de BD, couvertures de livres et autres. (Coplan, Mannix, Le livre de la jungle, Gaston Fébus, couverture et revues.) Il dessine pour Rintintin, La vie du rail, Le Hérisson, Marius, Ici Paris, L’Humanité, La Vie Ouvrière, La Dépêche du Midi, le groupe Hachette, Pif Gadget, etc… |
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Il y a des gens que l'on croise sur la route de la vie, et qui vous marquent, vous attachent, et vous font vivre des beaux moments. Souvent, la vibration d'une œuvre, d'un métier ou même d'un spectacle, vous donnent l'impression de vivre toute une vie en un espace de temps très court. Ce fut le cas lors de ma rencontre avec le Maître José de Huéscar. Je l'ai rencontré en 1993, à Cesson, là où il donnait des cours de dessin et peinture. J'ai toujours eu un penchant pour le dessin et la peinture, et déjà mes professeurs le disaient à mes parents, qu'ils devaient m'inscrire dans une école de beaux-arts. Cela ne s'est pas fait, mais le temps vous donne l'occasion de vous rattraper. J’ai fréquenté ses cours pendant quelques années, et participé dans son atelier à des séances « privées » qui ont remplacé des années d’étude de la peinture… en quelques minutes, il savait démontrer et apprendre les bases et maniements de toutes ces techniques. Une obligation pour lui : transmettre son savoir-faire. Une obligation pour moi : en faire de même auprès d’autres élèves ou « artistes ». Je n'aurais jamais imaginé que cette rencontre allait me pousser dans cette passion qui prend de la force à mesure que les éléments se fixent sur les toiles. Cet artiste avait quelque don exceptionnel, qui nous guidait pas à pas, et avec un savoir-faire qui nous impressionnaient. Il avait toujours une bonne occasion pour montrer une nouvelle technique, en peinture, mais aussi en restauration. Il ne pouvait passer à côté d’une occasion de m’appeler, pour assister à un travail sur telle toile ou une œuvre de maître du XVI ème. J’ai souvent abandonné ce que j’avais en cours, pour le rejoindre, et passer tout un après-midi à l’observer, à écouter, à « m’imbiber » de ses conseils. Il portait une admiration particulière au créateur de peintures du début du XX° siècle, J. Blocks, de qui il a fait un très beau portrait, suite à la restauration d’un ancien tableau (fin du XIX°) commandée par le petit-fils de celui-ci. Sa réalisation était encore plus belle que le tableau original. Le sourire de Mona Lisa en plus. Une petite cachoterie de sa part : dissimuler dans les ses tableaux, tout un ensemble de petits animaux, que l’on ne remarque pas au premier coup d’œil. Il m’a beaucoup transmis, et le partage de son savoir-faire, ne valait que par la transmission à autrui, et il me demandait toujours de transmettre à mon tour. Il nous a quittés, et tous ses élèves sont un peu orphelins, mais dans nos créations, on retrouve les traits du maître, et personnellement, j’ai toujours l’impression de sentir sa présence lorsque j’ai un doute sur un détail ou une couleur. Une force regarde souvent par-dessus mon épaule … Je ne peux que le remercier pour son partage, ses qualités professionnelles et son amitié. Merci José. |
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